L'identification par l'iris

Introduction

Histoire


L'identification par l'iris d'un individu a été proposée par l'ophtalmologue Franck Burch en 1936. C'est dans les années 1980 que l'idée réapparut dans les films de James Bond mais cela restait toujours du domaine de la science-fiction. Il a fallu attendre 1987 pour que l'idée soit brevetée par les ophtalmologues Aran Safir et Léonard Flom, et 1989 pour qu'ils fassent appel à John Daugman, étudiant à l'université de Harvard, dans le but de créer des algorithmes pour l'identification par l'iris. Ces algorithmes (méthode basée sur les ondes de Gabo), que Daugman a fait brevetés en 1994, sont la base de tous les systèmes d'identification par l'iris.

Qu'est-ce que l'iris ?


L'iris correspond à la partie colorée visible entre le blanc de l'œil (appelé la cornée) et la pupille : c'est un réseau de tubes fins dont le diamètre est inférieur à celui d'un cheveu.  Les deux iris d'un individu ont sensiblement la même couleur mais leur forme (enchevêtrement de  tubes) diffère comme s'il s'agissait d'iris de deux personnes différentes. Certains compare même cette quantité de donnée à celle de l'ADN tant elle est importante.

Pour un œil humain, l'iris se forme à partir du troisième mois de gestation et il faut attendre le huitième  mois afin que les structures qui créent les éléments distinctifs soient finalisées. En revanche, la pigmentation se poursuit durant les premières années suivant la naissance.

Du fait que la formation de l'iris soit aléatoire, chaque individu possède des motifs d'iris différents.
On compte environ 244 caractéristiques pour un motif.
Les caractéristiques les plus souvent utilisées dans la biométrie sont :
  • La collerette (dessin situé autour de la pupille)
  • Les taches pigmentaires
  • Les cryptes (petits creux)
  • La couronne ciliaire ou zone ciliaire (enchevêtrement de tubes fins formant un petit renflement)
  • Les sillions (taille)

La probabilité de trouver deux motifs identiques est de 1/10^72 car les éléments de l'iris ne varient que très peu durant toute une vie (chaque motif est considéré comme stable et unique).

Capture et traitement



Un motif d'iris étant considéré comme quasi-unique, les technologies ont permis à la biométrie d'utilisé un procédé plus récent que l'identification par empreinte digitale : l'identification par iris.

Le système de prise d'image doit être rapide et précis car la capture d'image de l'iris est complexe :
  • L'iris est un organe sensible
  • Sa taille varie selon la lumière ou l'état de fatigue
  • Il est très petit et souvent obscurcis par les sourcils, cils, lentille, etc…
  • L'utilisateur a tendance à bouger

Pour cela, on utilise une caméra CCD monochrome (640 x 480) employée avec un éclairage artificiel (grâce à des diodes DEL) infrarouge, de longueur d'onde comprise entre 700 et 900 nm, invisible pour l'œil humain (on rappelle que le domaine visible est compris entre 400 et 800 nm). Il faut également atténuer le plus possible l'éclairage ambiant, dans le but d'éviter tout reflet présent sur la capture de l'iris. Le système de numérisation doit permettre d'obtenir au moins 70 pixels de rayon sur l'iris, et dans la plupart des cas, le rayon est compris entre 100 et 140 pixels.

L'utilisateur doit se placer à une distance de 30 à 60 cm de la caméra numérique et la fixer afin qu'elle balaie son iris et acquiert directement son dessin qui va ensuite être comparé à un fichier informatisé d'identification personnelle (à la vitesse de 100 000 codes iridiens par seconde)

D'autres préfère employer un autre système doté de deux caméras : une caméra à large vision, qui permet la localisation des yeux sur le visage ,puis d'une autre avec une vision étroite, qui prend des images des yeux avec une plus grande résolution grâce un capteur classique et un objectif macro. De la même façon, l'utilisateur se place à une distance de 30 à 60 cm de la caméra numérique.

La méthode de John Daugman est utilisée pour le traitement numérique : après avoir numérisé l'image de l'oeil, le logiciel va ensuite déterminer le centre ainsi que le contour de la pupille, dans le but de former un fichier à partir de l'analyse de la texture de l'iris. Ce fichier ainsi formé est un code iridien formé grâce à l'algorithme de Daugman.

Conclusion


L'identification par l'iris est un bon moyen de différencier les individus entre eux car il n'y a qu'une chance sur 10^72 de trouver deux motifs d'iris similaires. C'est une pratique récente, très efficace mais très coûteuse, puisque le matériel utilisé est très "sophistiqué". C'est pourquoi on ne l'utilise que dans des bâtiments nécessitant une haute sécurité comme des prisons ou des agences bancaires, aux USA et au Royaume-Uni notamment.


Créez votre site web facilement avec TOWebDernière mise à jour : lundi 12 mars 2012